Disciplinés, malgré nos joies de se retrouver, pas une seule embrassade, même pas une poignée de main ! Mais nos yeux exprimaient clairement le bonheur de se rencontrer après de longues semaines, surtout pour moi, car ces messieurs dames avaient déjà pas mal "bourlingués" comme je m'en aperçus dès les premiers coups de pédales !
Bien entendu on s'informa sur l"état de ma santé et de ma forme. J'expliquais que j'avais très peu de km et qu'à la dernière visite on avait détecté un souffle au cœur, avec pour conséquences un peu d'eau aux chevilles. Proposition quant à cette sortie: La montée sur Bonvillard (altitude entre 380 et 2480) puis descente sur Alberville et retour par la pleine. Je connais pour l'avoir fait dans les deux sens une dizaine de fois…. Mais c'était autrefois ! Je serrais les fesses Et parti en avant garde avec deux filles le groupe des costaux attendant les retardataires. Je passais la Chapelle du Bard sans problème, mais je commençais à coincer dans la rude montée de Arvillard. Le peloton nous dépassa à tout allure. Je respirais de plus en plus mal, obligé de mettre "tout à gauche". Je criais à mes amies de leur dire de ne pas m'attendre, que je changeais d'itinéraire. Puis quelques 50 m après, je dus mettre pied à terre, pris d'une crise qui ressemblait à une crise d'asthme. Je restais 5' sur place pour permettre à mon cœur de retrouver une palpitation normal, puis arrivé à Arvillard, je plongeais sur la Rochette sur 4 km de descente. Direction Albervllle en me disant que je rentrerais avec mes potes. Oui mais, après une dizaine de km, pris de cafard, je décidais de faire demi tour. A 10 h 30 j'étais sous la douche. En plusieurs tranches, j'ai dormi toute l'après-midi. Comme j'ai décidé de ne pas mourir sur mon vélo comme mon ami Jean, je vais me concocter un programme d'entrainement régulier et progressif, comportant des montées. En deux semaines, j'espère retrouver une forme coïncidant avec l'âge de mes artères.