le loup
Extraits de mon grand livre des animaux.
Malgré tous les efforts pour le détruire depuis des siècles, il s'en trouve heureusement un grand nombre dans la majeure partie de l'Amérique du Nord. Parmi les carnivores, c'est le plus habile chasseur. Aucun autre animal ne possède une technique de chasse en groupe aussi perfectionnée et d'une aussi redoutable efficacité. C'est ainsi qu'il s'est acquis une réputation de subtilité diabolique et l'hostilité acharnée de l'homme.
A l'âge de deux ou trois ans, le loup s'accouple avec une femelle dont il ne se sépare plus jusqu'à la mort.
Les petits naissent en général vers la fin du printemps. La mère allaite sa progéniture qui peut varier entre 4 et 14 louveteaux. Pendant les deux mois que dure l'allaitement, le mâle chasse tout seul et rapporte en bon père de famille une partie du gibier qu'il a tué. Dès que les petits sont sevrés, la mère prend part à la chasse. Lorsque les parents tuent une proie, ils se gorgent de viande, et au retour, ils réingurgitent pour leurs petits la viande prédigérée.
Le jour, le mâle monte la garde sur quelque endroit élevé dominant son repaire. Il peut ainsi voir le danger et avertir sa famille. Si un homme s'approche, le loup peut éventuellement se montrer pour détourner sur lui l'attention de l'ennemi. Quand les louveteaux atteignent trois mois, la famille quitte la tanière pour vivre en plein air. Elle sillonne alors un territoire pouvant atteindre 500 kilomètres carrés. Peu d'animaux sauvages font preuve d'un sentiment familial aussi développé. Les loups risquent souvent leur vie pour se protéger les uns des autres.
S'il a été considéré comme un ennemi public, le loup a toujours symbolisé une certaine noblesse. La Fontaine qui pourtant ne l'avait pas épargné dans le "Loup et l'agneau", a toutefois rendu justice à son sens de liberté. Alfred De Vigny a célébré en vers, son courage devant la mort. Et il n'avait pas tord, car de nombreux chasseurs en ont témoigné. J.P. Gagnon qui dirige les eaux et forêts de la province du Québec, affirme, que même attaqué à la hache ou prit au piège par des gardes forestiers, le loup tente rarement de mordre et meurt sans se plaindre ni se défendre....
Quant à moi, si j'étais né agneaux, je fuirais les hommes pour me diriger vers les loups, me disant qu'au moins, j'aurais quelques chances de survivre, alors que chez les hommes, j'aurais 100 % de chance de finir dans leur estomac !
( Extraits de mon grand livre des animaux, sauf la dernière phrase mijotée à la sauce Robic !)