• Loison Bobet

                                                             1953

                                             LOUISON BOBET, ENFIN...

    Loison Bobet

    Après avoir longtemps hésité à prendre le départ, Louis Bobet va enfin écrire son nom au palmarès. Robic, vainqueur à Luchon revêt pour la première fois le maillot jaune en course. Hugo Koblet, impressionnant de facilité attaque dans le col de Soulor, s'envole puis soudain perd son coup de pédale. Il peine, rate un virage et c'est la chute. Trois côtes cassées. Le maillot jaune, Louison va le conquérir dans l'étape Gap-Briançon. Il sort du peloton au col du Var, rejoint son coéquipier Adolphe  Deledda parti en éclaireur. Il lui dit: " Vas-y à fond ! Encore un relais Adolphe. Vide-toi et rentre comme tu pourras". Alors, Bobet s'envole pour Briançon haut-lieu du tour. Il estimait qu'une victoire dans le tour devait s'accompagner d'un exploit dans le secteur d'Izoard, sous le ciel des derniers aigles royaux. Acquise avec panache, cette victoire projeta Louison au firmament. Il lui avait fallu six ans pour franchir la marche suprême et le public lui savait gré de ce qu'il s'était toujours battu avec générosité.

    1954

    BOBET PUISSANCE 10

    Loison Bobet

     

    Dans la plénitude de ses moyens, Louison Bobet domine de mieux en mieux son sujet. Sa maîtrise est devenue impressionnante et son équipe baigne dans l'huile, l'arrivée d'André Darrigade et de Jean Forestier ayant eu des effets bénéfiques. Aux pieds des Pyrénées, six coureurs se tiennent en une minute. Si les Suisses sont tous là, le italiens sont absents à la suite d'un différend concernant l'intrusion de marques extra-sportives dans le cyclisme italien. Gilbert Bauvin l'emporte à Bayonne et récidive à Luchon au terme d'une étape particulièrement pénible. Il revêt le maillot jaune. Seul Bobet parvient à limiter les dégâts. Koblet tombe à nouveau deux fois. Il quittera le tour à Toulouse. La fin de course fut une simple formalité pour Bobet. Nouvelle et impressionnante démonstration de force dans l'Isoard où il relègue Kubler à douze minutes, et contre la montre entre Epinal et Nancy où il fait encore l'étalage de toute sa classe. Il gagnera à Paris avec plus d'un quart d'heure d'avance sur Kubler.

    1955

    BOBET DANS LA DOULEUR

    Loison Bobet

     

    Troisième victoire consécutive pour Bobet, mais non la plus facile, car Louison et l'équipe de France durent supporter le poids de la course. Le "roi" des Alpes sera Charly Gaul. " L'ange de la montagne "  s'envole et Louison se retrouve à 14 minutes ! Géminiani clame: " Ce Gaul je vais lui faire sa fête dès demain ! " Etape d'anthologie ! L'auvergnat et distancé dans Vars alors que Gaul présente son festival à l'avant. Le temps est épouvantable: pluie glaciale, rafale de vent. La route, étroite et sinueuse est glissante. Tout le monde tombe, sauf "Gem" Il fonce dans un état second, prend tous les risques, rejoint Bobet et Roland et demande à Marcel Bidot: "Où est-il, votre Charly ?" - Seul devant, avec Bauvin et Walkowiak. L'auvergnat s'en va immédiatement rejoindre les fugitifs, les lâche dans le col d'Eze et gagne à Monaco avec deux minutes d'avance. Archi dominé dans le Galibier, Bobet prend sa revanhe dans le Ventoux. Prudent, il s'engage dans la longue rampe à une allure modérée. Il accélère ensuite pour se présenter seul au sommet, et continue jusqu'à Avignon où il remporte la victoire avec panache. Dans les cols pyrénéens, Roland, usé jusqu'à la corde, s'effondre et cède son maillot jaune à Louison, lui même fatigué et souffrant d'une induration. Il dut en appeler à toute son énergie dans l'ultime épreuve contre la montre, gagnée par Brankart, un champion de qualité, mais pas suffisamment audacieux. Le Parc des princes était en vue au grand soulagement du champion Breton qui devint le seul coureur cycliste de son époque, à gagner trois tours de France consécutifs.

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 15 Septembre 2020 à 10:07

    Un   sacré  personnage   ce  Louison Bobet !

     On   a   ici  la preuve   qu'il    y   a   une  part   de  chance,  ou   de  malchance  d'  ailleurs,    une  question   de tactique    de  course,    et  que   les  équipiers   peuvent  faire  la pluie  et   le  bon  temps !

     Une  sacrée   époque   Hugues !

     passe   une  bonne   joiurnée

     Amitié

    2
    Mardi 15 Septembre 2020 à 13:13

    Bonjour Hugues ! Que cela fait plaisir et instruise de connaître l'histoire de ces champions qui t'ont donné l'envie du vélo... 

    Tu dois suivre la course de pied ferme. Heureux es tu cher Hugues ! Bisous  nani 

    Chatons tigré et blanc assis sur une étagère et fleurs jaunes

    3
    Mardi 15 Septembre 2020 à 18:06

    Bonsoir ,c'était des bon moment pour vous de très beau souvenirs ,j'étais encore un bébé dans ses années là .

    Chaque génération  parlera de son temps passé .

    Bonne nuit jolie rêve Bisou

    4
    Mercredi 16 Septembre 2020 à 02:05

    Bonjour Hugues

    merci pour cette suite en forme de reportage

    Déjà la moitié de la semaine

    Passe une très bonne journée

    Avec amitiés

    René

    5
    Mercredi 16 Septembre 2020 à 06:48

    A lire ton texte, on s'y croirait. On peine pour eux. Ils étaient bien courageux, ces coureurs, à arpenter les routes caillouteuses, par tous les temps, avec le matériel de l'époque ! Ca fait un bien fou de relire ces textes, on est "dans l'ambiance" de l'époque, on entend presque l'accordéon et les vivas de la foule en liesse sur le bord des routes...

    Hier nous sommes allés au Musée du vélo à Brouage -un des plus beaux villages de France- en Charente-Maritime.

    J'ai pensé à toi, il y avait une bonne centaine de vélos d'autrefois, du matos, et j'ai appris plein de choses comme le vélo dont il fallait pédaler à l'envers pour monter les côtes................. les photos sont dans mon blog.................

    Grosses bises, Hugues, et... rendez-vous sur la ligne d'arrivée !

    6
    Mercredi 16 Septembre 2020 à 13:55

    On vit la course avec vous et pourtant en 1955 je n'étais pas de ce monde! impressionnant Que de beaux sportifs en plus! Belle journée et merci pour tous ces beaux reportages. Bisous

    7
    josie
    Mercredi 16 Septembre 2020 à 13:59

      Bonjour Hugues.

    Je viens de voir les coureurs passer a ALLEVARD.

       église                  st MARCEL..................

    il est beau  ton pays, il fait beau  ce mercredi,

    Le col de la Loze,  courage, raide, snifffffffffffffff.................................

    Bonne journée, bisous, josiane56. ps, 1953 pas de souvenir année de ma naissance, Mai, le temps a passé.

      • Jeudi 17 Septembre 2020 à 11:50

        Bonjour et merci chère Julie . C'est vrai que les environs où je suis né, entre la chartreuse, Belledonne et le Grésivaudan possèdent de beau paysages changeant. Gros bisous.

    8
    Mercredi 16 Septembre 2020 à 14:43

    Hugues, j'ai fait des captures d'images de l'écran pendant toute la traversée d'Allevard du Tour de France. J'ai mis les photos dans mon blog ; tu peux les prendre en faisant copié-collé.

    Grosses bises !

      • Mercredi 16 Septembre 2020 à 19:01

        Merci infiniment ! Je suis très élu bises

    9
    Vendredi 18 Septembre 2020 à 10:14
    PPRene

    ah Bobet un grand bonhomme, au fur et à mesure de tes articles, je retrouve de vieilles connaissances Bernard Gauthier , un sacré bonhomme aussi ! d'autres Geminiani 94ans , antonin Rolland 96 sont toujours là !!  Charly Gaul un geant  ! merci de nous faire rememorer tous ces bons moments, porte toi bien amities et bises 

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