• La Pocharde

    La PochardentLa PochardeJe connaissais le thème, mais j'ignorais l'émouvante et magnifique fin ! Résumé: Georges et Charlotte ont deux petites filles qu'ils ont du mal à  nourrir convenablement. Georges part en Amérique en vue d'y faire fortune. Peu après, les gens du village s'aperçoivent que chaque fois qu'elle sort, Charlotte marche comme une ivrogne, d'où le surnom de Pocharde. Il lui arrive même, qu'elle tombe sans connaissance. Elle est horrifiée lorsqu'elle s'aperçoit qu'elle est enceinte ! Le médecin de famille l'aide à accoucher d'un petit garçon: Henri. Il ne lui suffisait pas d'être une ivrogne, il fallait qu'elle trompe son mari absent, disent les mauvaises langues. La voilà à genoux, priant et pleurant devant le berceau ou le petit Henri est mort, le jour du retour de son mari toujours aussi pauvre. Elle a beau lui crier qu'elle est innocente, il ne la croit pas et s'enfuit en emportant ses petites filles ! Infiniment malheureuse car elle aime son mari, elle court à leur poursuite, mais elle les perd de vue, et épuisée, elle tombe sans connaissance. Lorsqu'elle revient à elle au petit matin, elle se retrouve à côté du Maire assassiné et entourée d'une multitude de personnes. Alors que son mari devenu fou est interné, elle est inculpée de deux meurtres, l'autopsie du petit Henri démontrant que ce bébé a été empoisonné. Elle est condamnée à La PochardeLa Pochardemort. Sa peine est transformée en réclusion perpétuelle, car le jour de son exécution, l'assassin du maire est arrêté, il avoue qu'il est le papa du petit Henri. Innocentée du meurtre du maire et du délit d'adultère, elle n'en reste pas moins l'empoisonneuse de son bébé. Elle sortira 12 ans après pour bonne conduite, mais elle ne retrouvera pas tout de suite ses filles, car, le même jour, elles se sont enfuies de l'orphenilat. C'est finalement Gauthier, un jeune médecin amoureux de Claire, l'une des filles de Charlotte qui prouvera son innocence en inspectant son ancien logis. Une fissure de la cloison laissait en effet passer les gaz toxiques de fours à plâtre. D'où la mort du petit Henri et la manifestation de l'état d'ivresse de Charlotte. Son mari étant mort, et devançant le mariage de ses filles, elle s'adresse à Jean Berthelin, son amoureux depuis leur plus tendre jeunesse, et le seul qui croyait à l'innocence de Charlotte….

    " Son regard eut une caresse en se fixant sur Berthelin.

    - Toi qui a été mon seul ami, mon seul défenseur, toi qui, pas un seul instant, jamais, n'as voulu croire à ma honte, à mon déshonneur, m'abandonnerais-tu, maintenant que je suis heureuse et fière?

    - Oh ! Charlotte ! Charlotte ! Vous savez bien...

    - Parle ! parle ! Tu ne peux pas exiger que ce soit moi… C'est le monde inversé !...

    - Charlotte, je n'ai jamais cessé  de vous aimer...

    - Je serai ta femme et je serai ton amie, Jean !...

    A la mairie, ce fut l'adjoint au maire qui les maria. A la sortie, deux haies vivantes s'étaient formées entre lesquelles il fallut que Charlotte passa.

    - Oh ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Je suis trop heureuse...

    Ce fut les yeux mouillés de larmes que la pocharde entra dans l'église. Pas une place vide. Elle ne se vida que vers la fin de la cérémonie, et quand Jean et Charlotte sortirent, ils trouvèrent sur le seuil un vieillard qui les attendait, le chapeau à la main.

    - Madame, dit-il, je viens, au nom de tous ceux qui sont là, vous dire que nous avons regret de ce qui c'est passé jadis. J'espère que votre bonheur d'aujourd'hui vous fera oublier les mauvais jours du temps de jadis. Au nom de tous ceux qui sont là et qui vous ont outragée autrefois, je viens vous demander pardon. 

    Un murmure parcourut la foule:

    - Oui ! nous lui demandons pardon.

    Elle tendit la main au vieux. Ses yeux étaient brouillés de larmes.

    - Je pardonne, mon ami, du fond de mon cœur et sans arrière pensée. Je pardonne et ne me souviens de rien.

    Le vieillard reprit:

    - Vous ne pouvez pas embrasser tout le monde. Ils sont trop. Voulez-vous me permettre de vous embrasser ?

    - Très volontiers.

    Elle tendit sa joue, sur laquelle retentit un baiser sonore.

    Et la foule, chapeaux en l'air, s'écarta pour laisser passer la pocharde réhabilitée, la pocharde heureuse…

                                                MERCI, MONSIEUR JULES MARY

     

     -

     


  • Commentaires

    1
    Jeudi 14 Mars 2019 à 21:09

    ouf ! cet article commencé ce matin, repris après le repas une nouvelle fois délicieux chez ma sœur, interrompu pour la belote du jeudi, puis terminé à l'instant ! 

    2
    Vendredi 15 Mars 2019 à 05:45

    Une histoire très émouvante.

    Merci pour ce résumé.

    Bonne fin de semaine, toujours grise et venteuse.
    Comme mon dos, toujours coincé, beaucoup de mal à écrire ...
    Bisoux, mon très cher hugues ♥

    3
    Vendredi 15 Mars 2019 à 05:47

    Je vois que   tu  n' as pas le temps de t' ennuyer !

    Un  livre où le  mot d' ordre  pourrait  être espoir,  puisque cette femme retrouve  le bonheur  après tant   de malheur !

    J'espère que  tes os  se ressoudent   bien,  bonne  journée Hugues, et  bonne fin de semaine

     Amitié

    4
    Vendredi 15 Mars 2019 à 17:13

    bonsoir Hugues joli ton article  , passe une bonne soirée et un bon weekend amitié bisous anna

    5
    jm:rober
    Samedi 16 Mars 2019 à 09:54

    Bonjour Hugues,

    Je vois que tu prend ton mal en patience  avec cette belle lecture dont tu nous fait profiter avec ce beau résumé

    Une histoire qui finie bien …..

    Merci du partage ,

    bon weekend

    Amitiés

    6
    Samedi 16 Mars 2019 à 17:46

    Bonsoir ,c'est vraiment magnifique cette histoire ,dommage que les personnes réfléchissent trop tard pour faire le bien .

    Bisou Bonne nuit

    7
    Dimanche 17 Mars 2019 à 16:25

    BONJOUR HUGUES !

    Je comprends que des lecteurs puissent s'émouvoir en lisant ce roman, mais c'est de la fiction !

    Comme je te l'ai déjà dit, je ne lis pas de roman, tout au plus des autobiographies larmoyantes mais historiques. De même, quand je consulte mon magazine télé-poche, j'écarte systématiquement les Romans, les Comédies Dramatiques et les Drames ! Le fait de voir trois étoiles sur un film ou téléfilm, signifie, pour moi, que la réalisation s'approche trop de a réalité et je ne regarde pas !.....Les seules fictions que je lis ou regarde, ce sont les comédies ou les polars !

    Ma passion, ce sont les livres de science, d'Histoire, d'archéologie etc.....Enfin ! Tu connais mes lectures.

    Si je veux voir de la misère physique ou morale, je sais où aller et quoi faire, mais je n'empêche pas les autres de se régaler avec des romans à faire pleurer !

    J'espère que tu te remets bien de ton aventure et que tes os se ressoudent bien !

    Salut Mon Grand Ami HUGUES !........................Et à Bientôt !

    RÉMY.

      • Lundi 18 Mars 2019 à 06:58

        OK pour la fiction ,mais pensez vous qu'un écrivain peut écrire un livre ou en faire un film  si ce n'était pas une histoire véridique .

        A bientôt .

      • Lundi 18 Mars 2019 à 07:18

        Un Roman a toujours une part de soi, même dans de la science fiction (Bernard Pivot) !............Écrire une vie ou une aventure avec aucune base vécue, çà n'existe pas !..........Ce que je regrette dans les "romans", produits de consommation très lucratifs, c'est de toujours opter pour la misère du monde, le poignant et le pathétique ! Même pour les séries télévisées, souvent dans les hôpitaux, il y a ce larmoyant !..........Bisous Julia et merci à toi Hugues !

    8
    Dimanche 17 Mars 2019 à 19:47

    Bonsoir Cher Hugues ! J'espère que lorsque tu verras ce mot tu iras de mieux en mieux. Et bien moi j'aime ce roman car il n'est pas une fiction mais sans doute la réalité de la vie des personnes qui vivent ou ont vécu un terrible drame. Puis il faut dire que tu l'as résumé avec maestria...mais bon tu es un excellent écrivain. Si si ! Tu sais raconter les choses et les rendre belles. Puis ce genre de lecture nous montre aussi -comme l'histoire des misérables- que le mal existe et que la méchanceté existe MAIS que par la bonté il y a une fin belle. Douloureuse parfois, mais belle puisque la méchanceté se transforme en bonté et le pardon existe. J'aime lorsque tu nous parles des choses scientifiques car elles montrent une autre réalité que je ne connais pas, car ignorante. Mais lorsque tu nous relates un livre c'est un régal et je me suis régalé et presque pleuré de voir et de me souvenir d'une dame que l'on a pris pour une folle sans l'être et qui a beaucoup souffert sans jamais parler mal de son prochain... et là je la connais et elle s'appelle Carole et vis actuellement en Allemagne. Puis, Tu as fait un travail de tirant avec ton bras ! Merci Hugues et reste s'il te plaît humble comme tu es. clown bisous et ...d'ici 7 jours qui vont passer comme un éclair tu seras entouré de tes amis et des vélos....et sans doute avec du soleil là où tu vas. nani    

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